mardi 25 octobre 2016

Les manifestations vues par un enfant de cinq ans

Exercice (20 minutes environ)
Les manifestations vues par un enfant de cinq ans

Jules, garçonnet de cinq ans tenait la main de son père serrée dans la sienne. Effrayé par le bruit que les camions vociféraient en scandant des phrases qu'il ne comprenait guère, il serra Odile, son doudou en forme de crocodile. Odile est forte, effrayante et elle est son amie. Elle le protégerait toujours de tout ses crocs et de ses griffes. 

  Réconforté par cette présence inerte serrée contre son coeur battant la chamade, le garçonnet regarda alentour. 
Des monsieurs mangeaient un sandwich en riant, une bouteille à la main tandis que deux femmes riaient aux éclats en chantonnant un morceau dont il ne saisissait pas les paroles.
Oh! Les drapeaux se lèvent et volent au vent: bleus, oranges, rouges, ça fait comme des cerfs-volants qui n'atteignent pas le ciel.
On avance, son père le hisse sur ses épaules; agrippé à ses cheveux, il domine les gens et voit au loin des fumées dans le ciel. Les gens crient: "Des fumigènes!' et il ne voit pas le Fumigène, dragon fumant, vert et cornu qu'il s'imagine surgir de la foule. Déçu, il écoute les bruits de pétard mais ne voit pas les feux d'artifice. 
Odile, juchée sur ses épaules, il avance au milieu de la foule qui avance doucement; il parle à son père du dragon et des feux d'artifice. Son père lui explique les fumigènes et les pétards; "comme au 14 juillet!", il hoche la tête satisfait d'être traité "comme un grand" par ce père qu'il admire.
On avance doucement dans la ville silencieuse. "Et où sont les voitures?" demande Jules. "Elles sont restées chez elles.", répond son père. Il comprend: les gens, le dragon, ça leur aura fait peur sûrement!
Les gens autour crient toujours, les drapeaux claquent au vent et le dragon continue "de lancer sa fumée" doucement.
Son père lui tend son goûter et lui dit qu'il est temps de rentrer. Ils se mettent à l'écart sur le bord d'une fontaine et partagent un paquet de gâteaux et des jus de fruit, loin du bruit de la rue. Rassuré, Jules prend Odile dans ses bras et lui dit de ne plus avoir peur. Ravi de cette promenade, Jules parle du dragon, du bruit, des feux d'artifice et des cerfs-volants jusqu'à ce qu'il s'assoupisse dans la voiture.

26/05/2016

Les fautes d'expression et les répétitions sont intentionnelles.