dimanche 20 novembre 2016

Nanowrimo novembre 2016: Eglantine-Roselis

  J'ai entamé le Nanowrimo avec de bonnes connaissances d'un forum. L'objectif est d'écrire 50 000 mots en un mois. Cela fait 1667 mots par jour, c'est peu si on a beaucoup de choses à dire mais ça peut devenir laborieux si comme moi, on veut continuer un récit commencé lors du dernier nanowrimo, retravaillé continuellement ensuite. J'ai enfin tiré le meilleur de mon clavier, je ne le relirai pas avant la mi-décembre (je me suis promis de le finir d'ici la fin de l'année pour passer à la suite). Le délai va être un peu serré. Du coup, je passe à un autre projet pour les 10 500 mots restants. Après une soirée de réflexion, ce sera une série de nouvelles diverses et variées.

  Voici le premier texte écrit aujourd'hui. Il fait 1 066 mots sachant que pour arriver à 50 000 mots, il faut en écrire 1 667 par jour en moyenne. Désormais, il me faut en écrire 500 quotidiennement en comptant ce texte pour parvenir à mon objectif. J'ai travaillé très dur au début du Nano en m'interdisant de faire moins de mots que les 1 667 prévus (donc j'en ai fait plus tous les jours, d'autant plus quand je partais sur une bonne idée que j'exploitais jusqu'au bout). On m'a dit que c'était un peu trop mais j'ai bien avancé, mon récit initial n'a plus rien à voir avec ce qu'il est maintenant sur mon gros projet qui sera corrigé à tête reposée. Mais ça en valait la peine; j'ai pris de l'avance et maintenant, je peux m'amuser. Peut-être que de bonnes choses en ressortiront au final...

Eglantine-Roselis

Eglantine-Roselis, petite fée se promène en voletant de branche en branche dans le pommier en fleur de ce jour printanier. L'air chaud l'enveloppe et joue dans ses longs cheveux couleur de miel. Elle erre sans but dans le jardin embaumé et ensoleillé. Elle s'ennuie et pour s'amuser suit le chat, Riagal, valeureux roi, en Irlande du moins.

Le félin au pelage gris quitte le jardin et s'enfonce dans la forêt proche. Eglantine-Roselis hésite, elle est si petite, elle craint toujours la forêt mais la présence du chat tout en griffes et en crocs la rassure. Elle le suit dans sa promenade sylvestre en volant derrière le chat qui ne l'a pas sentie car le vent est du bon côté. Riagal suit le chemin à petits pas souples, en furetant ça et là, il recherche un animal quelconque à chasser, il s'ennuie dans le jardin ! Un écureuil imprudent furette dans les feuilles mais il entend le chasseur arriver et grimpe à un tronc d'arbre en quelques bonds. Le chat, vexé, continue son chemin la tête et la queue haute, il n'aime pas les écureuils de toutes manières !

Ils s'enfoncent dans la forêt jusqu'à une petite clairière où Riagal s'étend au soleil. Il s'étale de tout son long et s'endort. Eglantine-Roselis s'assied sur une branche haute et profite de la vue qu'elle a de là-haut. Le chat lui semble si petit, si solitaire au milieu des arbres. Après un quart d'heure de sieste, il décide de rentrer, cette promenade en forêt ne lui dit plus rien car il n'y a rien à chasser. Il ne va quand même pas chasser les papillons, tout de même ! Intriguée, la fée qui s'était assoupie sur sa branche se redresse en entendant un bruit de pas. Oh, le chat s'en va ! De nouveau, elle le suit à distance. Le chat finit par rentrer par sa chatière, cette promenade ne l'a pas amusé plus que ça, il préfère s'installer sur un fauteuil pour dormir dans le salon douillet.

Eglantine-Roselis qui a eu un moment d'inattention car elle a suivi un papillon des yeux, retrouve le jardin fleuri mais ne voit pas le chat. Où a-t'il bien pu disparaître ? Elle fait le tour du jardin mais il reste invisible. Ah, il est là ! Par la fenêtre, elle le voit qui s'est étalé sur un fauteuil pour se reposer de sa promenade dans la forêt. Mais comment a-t'il bien pu entrer ? Les portes et fenêtres sont toujours fermées et elle ne voit pas l'humain dans les parages. Intriguée, elle fait le tour du bâtiment, elle aimerait tant rentrer dans la maison du chat et de l'humain ! Il y a tant de choses à voir qui l'intriguent ! Elle va jusqu'à la cheminée mais elle est fermée par une grille qui l'empêche de passer. Elle refait le tour de la maison en étudiant minutieusement chaque porte et chaque fenêtre mais il n'y a pas le moindre interstice pour entrer dans ce royaume merveilleux qu'est la maison de l'humain. Tout en haut sous le rebord du toit, un tout petit trou la laisse enfin passer.

Émerveillée, la petite fée volette dans la pénombre du grenier où elle a atterri, il y a tout un bric-à-brac d'objets divers et variés : des chaises, des piles de livres en équilibre précaire ou encore des vases posés sur une table. Le tout est couvert de poussière. Eglantine-Roselis fait rapidement le tour du grenier car ce qui l'intéresse est au-dehors de celui-ci. Elle peine à passer sous la porte mais y parvient enfin. Toute en joie, elle n'a q'une pensée en tête : « Je suis dans la maison d'un humain !! » et en oublie momentanément toute prudence élémentaire. Heureusement pour elle, rien ne vient l'attaquer. Intriguée, elle continue son exploration mais toutes les portes de l'étage sont fermées. Elle passe sous chacune d'elle mais rien d'intéressant ne s'y trouve : une salle de bain, des toilettes et une chambre en désordre avec un lit, une armoire, une table de chevet avec une lampe et des livres entassés par terre en piles qui forment un labyrinthe de livres.

Eglantine-Roselis descend l'escalier marche après marche, elle s'amuse de les descendre une à une la force des bras même si cela lui prend du temps. Elle se retrouve dans un grand salon qui sert de salle à manger. Elle n'y voit rien d'intéressant, hormis le chat qui dort sur un fauteuil, roulé en boule, son ronronnement est apaisant et la petite fée se laisse bercer par ce son. Bientôt, elle reprend son exploration et entre dans le bureau de l'écrivain. Penché sur un tas de feuilles, entouré de feuilles de papier tombées au sol ou roulées en boule, il semble réfléchir. La petite fée est intriguée par ce qu'il peut bien faire et elle volette silencieusement jusqu'au bureau de l'homme à lunettes et à la chevelure bouclée qui lui arrive aux épaules. Posée sur un livre, elle se penche sur son travail et tente de déchiffrer son écriture qui est plus un gribouillis que des lettres déchiffrables. Du coin de l’œil, l'écrivain a dû la voir bouger car il se met soudain à hurler :
- UN PAPILLON !!! SORS, SORS, SALE BÊTE !
Eglantine-Roselis sursaute et s'envole affolée. Elle vole aussi haut qu'elle le peut pour échapper à l'écrivain qui hurle toujours en la pourchassant avec un journal enroulé sur lui-même. Elle cherche désespérément une sortie mais il a fermé la porte par réflexe. Coincée, elle est coincée dans cette pièce sauf si...
Prenant son courage à deux mains, elle fond sur l'écrivain et lui tourne autour, l'agace. Puisqu'il a peur d'elle, elle a décidé de l'effrayer pour qu'il la libère ! Elle revient vers la porte tout en restant hors de sa porte. Comme prévu, l'écrivain ouvre la porte et s'écarte pour rester à distance. Eglantine-Roselis vole aussi vite qu' elle le peut vers la sortie, elle ne se souvient plus bien par où elle est entrée et tourne en rond. La bonne nouvelle, c'est que l'homme à lunettes, toujours effrayé s'est enfermé dans son bureau sans doute dans l'espoir qu'elle finisse par s'en aller d'elle-même. Ah, enfin, elle finit par retrouver l'escalier et le chemin du grenier. Elle vole vers la liberté et ressort, libre dans l'air pur et le jardin toujours aussi ensoleillé.