Le
cercle réuni autour du feu chante dans la nuit. La tête penchée
vers le sol, les participants se donnent la main et ils se
concentrent sur leur invocation en cette nuit de fête. Vêtus de
vaporeuses robes blanches, leurs pieds nus les glacent peu à peu
mais ils font mine de ne rien remarquer, concentrés sur la cérémonie
en l'honneur de leur divinité, perdue dans les siècles passés
dont ils attendent un signe depuis leur entrée dans la confrérie.
L'herbe verte et triomphante de ce jour de juillet se fige à mesure
qu'elle se couvre d'une fine pellicule de givre qui devient glace.
Les participants jettent un regard intrigué à leurs pieds mais il
est trop tard, le froid les prend et engourdit leurs muscles. Ils
n'ont pas le temps de bouger qu'ils s'effondrent, fragiles statues de
glace qui déjà se réchauffe à la chaleur du feu qui crépite au
centre du cercle.
Au
matin des randonneurs découvrent des robes blanches froissées qui
gisent dans l'herbe en un cercle parfait. A côté de chaque vêtement
abandonné, l'herbe est brûlée tandis que les cendres refroidies au
centre du cercle n'est qu'une pièce supplémentaire de l'énigme.