vendredi 22 septembre 2017

Cher journal...


Je ne sais pas, j'ai toujours eu ça en moi mais cette fois-ci, j'ai dérapé et j'ai fait une grosse bêtise.

Ce garçon m'a toujours plu. Cette année, nous sommes dans la même classe et il m'a invitée à son anniversaire comme toute la classe, en fait. On ne m'aime pas, on me met à l'écart alors j'y ai vu une bonne occasion de m'intégrer. Je me suis faite belle, j'ai mis une jolie robe longue en jean qui me met en valeur. Quand je suis arrivée, tout le monde m'a dit que j'étais belle.
Bref, ce garçon qui m'ignore depuis deux ans mais je trouve mignon m'a invitée à danser, il m'a dit qu'en fait, je suis sympa (alors que ça fait deux ans que personne ne m'adresse la parole malgré mes efforts, il est temps de s'en rendre compte) et que je suis jolie (comme si des vêtements de marque m'auraient rendue jolie). Bref, je lui ai fait du charme et je l'ai entraîné dans une pièce vide. Je sais bien ce qu'il s'est imaginé mais moi, je ne suis pas comme ça, je ne suis pas comme toutes les autres filles si populaires. J'ai voulu avoir le plaisir de lui faire du charme puis de le repousser pour blesser son amour-propre. Je l'ai blessé profondément.
Ce n'est pas de ma faute si un grand ciseau pointu tout en métal traînait sur le bureau. Il n'a pas été entendu, la musique était trop forte. J'ai emballé le petit frère jumeau du ciseau dans une feuille de papier en prenant garde de ne rien toucher que j'ai mis dans la main de mon bourreau et plongé dans sa poitrine ouverte. Puis, j'ai mis son petit frère dans la feuille de papier et je suis sortie discrètement, tout le monde a trop bu, on ne m'a pas remarquée. Je l'ai nettoyé dans la rivière qui court derrière la maison et je l'ai passé au dissolvant pour effacer les empreintes, j'en ai toujours dans mon sac avant de cacher le ciseau. Puis, je suis retournée à la fête, personne n'a remarqué mon absence, personne ne fait jamais attention à moi. Une heure après, Margaux a trouvé le corps, bien fait pour cette harceleuse de première, elle est traumatisée à vie ! J'ai feint de paniquer, j'ai fondu en larmes et appelé mes parents qui sont venus me chercher. La police est venue et a conclu à un suicide sans chercher plus loin.
Je suis rentrée chez moi, on ne m'a pas interrogée plus que ça ni soupçonnée. Le lendemain, j'ai récupéré la paire de ciseau que j'ai jeté dans un sac poubelle vide et mis à la poubelle. Il a dû finir incinéré comme cet harceleur d'Aurélien.