mercredi 5 juillet 2017

Nanowrimo Novembre 2016: Le transmutateur

   « L'autre jour dans une brocante, j'ai trouvé un livre écorné et à la couverture élimée. J'ai tenté de le lire, il était dans un latin que je comprends mal avec des schémas mais il ne coûtait qu'un euro donc je l'ai pris sans réfléchir. Je l'ai retrouvé quelques jours plus tard dans mon sac. Des recherches sur internet m'ont appris que la langue utilisée était un mélange de latin et de grec ancien. Je tentais de le déchiffrer intriguée par le schéma final qui ressemblait à une machine.
Après des jours de déchiffrage, je finis par comprendre que c'était une machine qui transmutait les choses mais il fallait une source de vie, je comprends mal ce concept. La machine en ferait naître quelque chose d'inconnu et d'indéfinissable.
Je commençais par construire la machine dans mon garage, pièce par pièce que j'ai façonnées au chalumeau et au marteau. Elle n'était pas plus grande qu'un Homme contrairement à ce que je pensais et craignais car mon garage est bas de plafond. »

  -Inspecteur, j'ai trouvé ça par terre parmi les débris du garage, ça pourrait expliquer les flammes et le bruit.

  «  La machine fut rapidement prête, je travaillais jour et nuit dessus dans mon impatience. J'avais posé tous mes jours de congés pour la finir. Comme source de vie, je pensais qu'une mouche suffirait donc j'en ai capturé une. En ce moment, elles envahissent ma cuisine sans que je parvienne à m'en débarrasser, au moins, elles seront utiles à quelque chose.
La machine semble fonctionner, elle m'aspire vers elle. Je ne peux résister, je... »

  - Mouais, les derniers mots sont trop mal griffonnés pour pouvoir les déchiffrer. Lieutenant ! On passe le garage et la maison au peigne fin, vous appellez du renfort. On sécurise la zone et s'il n'y a rien, on clôt le dossier.

Extrait du rapport du Lieutenant Langley

  «  Je visitais rapidement la maison, arme au poing après avoir demandé du renfort par radiophone. Il n'y avait pas âme qui vive dans les étages ou au rez-de-chaussée. Je trouvais seulement du matériel étrange au grenier mais je ne m'attardais pas. Visiblement après examen des papiers et des placards, la professoresse vivait seule.

  Quand je redescendis dans le garage, il était plongé dans le noir. J'allumais la lumière prêt à tirer. La première chose que je vis fut l'inspecteur gisant dans une mare de sang. Il avait apparemment mis la machine en marche et été aspiré par celle-ci. Une créature maigre et noire, échevelée me regarda d'un air mauvais avant de forcer la chatière de la porte du garage et de fuir dans la nuit. Elle tenait de la hyène et du chat par sa taille surtout.

  Nous avons ramené la machine au laboratoire pour analyse. Je suppose que la professoresse et l'inspecteur se sont tous deux changés en ces créatures cruelles. Des attaques avec des marques de dents inconnus ont été rapportées, on parle de chiens mais leur dentition tient à la fois du chien et de l'humain, ils semblent avoir des techniques d'attaque qui révèlent une certaine intelligence. Nous espérons qu'ils ne peuvent pas se reproduire car un mâle et une femelle sont en liberté et nous échappent sans cesse. »