jeudi 7 septembre 2017

Course-poursuite mafieuse


Je cours à perdre haleine dans la nuit. L'air glace mes poumons et semble me transpercer la poitrine mais je continue à courir sans regarder derrière moi. Mes chaussures claquent sur le bitume mouillé qui brille sous la lumière des réverbères mais je n'en ai cure. J'espère seulement que ce bruit n'attirera pas mes poursuivants.

Un cri, ils m'ont trouvé. Je cours dans un dernier effort et je prends une rue tantôt à droite, tantôt à gauche en priant de ne pas me retrouver face à un de mes poursuivants. Hélas, je me retrouve face au port désert. A découvert, je ne sais où me diriger. Retourner en arrière ne me parais guère prudent d'autant plus que je viens d'entendre un coup de feu à quelques rues de là. Pris de panique, je monte dans le bateau le plus éloigné. Il semble en ruine et je glisse sur les algues qui le recouvrent, j'espère qu'ils ne m'y trouveront pas.

Durant des heures, j'entends les bandits fouiller le port, je les ai entendu dire qu'ils ont bouclé le secteur, je suis pris au piège, fait comme un rat. J'ai froid dans la minuscule cabine, ma veste ne me tient pas chaud. Je prends mon courage à deux mains pour sortir de ma cachette car si un de mes poursuivants monte à bord, il me repérera immédiatement. Je me glisse par l'écoutille jusqu'à la cale qui pourrit lentement où je ne trouve rien. Un vestige de cuisine et de ce qui fut une chambre avec couchettes et toilettes. Je me cache dans un placard de la cuisine en priant qu'on ne m'y trouve pas. Les heures s'écoulent, je finis par m'endormir bercé par le roulis de la mer.

Cette nuit, j'ai fait un cauchemar.