vendredi 25 août 2017

Hôtel de charme particulier Chapitre 8

  Le réveil sonne et Ophélien relève la tête. Il se prépare sans réfléchir mais lorsqu’il entre dans le hall, il lui semble étrangement désert. L’horloge murale indique deux heures du matin et le silence des lieux lui confirme l’heure. Il ne comprend pas et il allume l'ordinateur pour vérifier qu'il est à la même heure que les autres horloges, ce qui est le cas. Dépité, il retourne se coucher.


  A six heures, le jeune garçon mal réveillé se précipite dans la douche pour chasser le souvenir de son réveil matinal, il n’a pas le temps de se pencher sur ce mystère. Le robinet émet un gargouillis et rien ne sort. Enfin, l’eau jaillit marron puis rouge avant de devenir quelque chose qui ressemble à du sang, elle inonde l’adolescent mal réveillé qui hurle. Interdit, il panique et se lave au lavabo avant de courir prendre son service.


  Encore frissonnant, Ophélien se glisse derrière le comptoir. Il renseigne quelques clients et répond à quelques appels téléphoniques. Alors qu’il revient des toilettes, Ophélien entend des cris en provenance du hall mais lorsqu’il s’y rend, il est désert.
  Le soir venu, il entend son téléphone portable sonner. Apeuré, il le regarde vibrer alors qu’il est certain de l’avoir éteint. Il rit de sa bêtise, il a dû le rallumer ou mal le fermer sans s’en rendre compte. Lorsqu’il plaque l’appareil à son oreille, son père lui demande de ses nouvelles. Ils discutent quelques minutes puis le jeune garçon raccroche. Le téléphone sonne de nouveau, il décroche et il entend un cri strident retentir. Le son remplit la pièce.
- Je ne veux pas mourir. J’ai mal.


  Une respiration saccadée se fait entendre. Ophélien se jette à terre, les mains sur les oreilles pour se protéger du bruit. Et il la voit, la tache rouge sombre incrustée dans le bois du parquet, il s'agit de sang, il en a la certitude, il s'est passé quelque chose dans cette pièce. Il sort de la pièce en courant. Dans le couloir, il se dit qu’il ne peut pas dormir ici, il s’apprête à quitter l’hôtel mais il n’ose pas prendre ses bagages. Alors qu’il traverse le hall des plaques tombent du plafond et le manquent de peu. Apeuré, Ophélien court sans réfléchir vers la sortie en priant pour que rien ne se trouve dehors à l’attendre dans le noir de la nuit. Sur la plage déserte, il cherche à se calmer. Il est fatigué, il a dû rêver, personne n’a rapporté de faits étranges parmi les clients et il rit de sa bêtise, du sang sur le parquet, comme si c'était possible. Il doit dormir et ne pas laisser son imagination lui jouer des tours parce que cette bâtisse inconnue est sombre et que le bois travaille. Il retourne se coucher en tentant de se persuader que ce ne sont que des rêves.


   La peur au ventre, Ophélien se recouche. Il reste recroquevillé sous la couverture toute la nuit mais il finit par s’endormir épuisé. Le lendemain matin, lorqu'il se réveille, il reste étendu de longues minutes. Les yeux ouverts, il ne se lève pas et il se contente de regarder le jour qui traverse les rideaux. Il hésite à abréger son contrat et laisser ses projets de côté. Mais il finit par se relever, il doit rester fort pour réaliser ses rêves. Il ne doit pas abandonner aussi facilement. Il se glisse sous la douche qui le détend, soudain, de l’eau boueuse sort du pommeau de douche et l’inonde avant de redevenir de l’eau normale. Ophélien a crié puis il a tenté de se calmer «  Ce n’est rien, c’est une vieille maison, il y a des soucis de canalisation, rien de plus.  ». Son téléphone portable se met alors à sonner, il se précipite vers lui mais lorsque qu’il le prend en main, il ne trouve pas le moindre appel en absence.
- Tu as rêvé, dépêche-toi, tu vas être en retard.
Son petit-déjeuner pris à la hâte, le jeune garçon se glisse derrière le comptoir, ses bandes dessinées soigneusement recouvertes de feuilles de papier. La journée se passe sans incident, il a le temps de lire les livres qu'il a achetés la veille et lorsque son employeur vient le trouver le soir pour lui rappeller qu'il a terminé sa journée de travail, il tente de cacher maladroitement son livre.
- Qu'est-ce donc  ? demande son employeur.
- La dernière aventure de Martin Sarbacane, le corsaire. répond-il en rougissant.
- Je ne connais pas. Votre journée de travail est finie, Ophélien, vous pouvez y aller.
- Pardon, je suis désolé.
- Vous ne vous êtes pas ennuyé, c'est le principal.
- Oui, il y a eu quelques clients et j'ai reçu quelques demandes de renseignement mais la journée a été calme.


   Ophélien remonte dans sa chambre et il décide d'aller se baigner car il fait encore chaud. Après deux heures à alterner baignades et bronzage, il se décide à rentrer à l'hôtel, un peu inquiet. Le reste de la soirée se passe sans incident et la nuit est paisible. A minuit, on frappe à sa porte mais il ne voit personne lorsqu’il ouvre. Il met cela sur le compte d'un cauchemar et il l'oublie aussitôt, trop épuisé pour y prendre garde.


   Le lendemain matin, Ophélien est réveillé par des coups frappés à sa porte et des cris qui proviennent du couloir. Il se réveille en sursaut et il se précipite vers la porte, le couloir est désert et tout semble tranquille dans l'hôtel.
- La fin de mon rêve devait être violente. dit-il en haussant les épaules.
Pour une fois réveillé avant que son réveil ne sonne, il prend son temps ce matin-là et c'est à belles dents qu'il dévore son petit-déjeuner. Il a même le temps de flâner avant de commencer son service.


  La matinée se passe sans incident et il profite de cette journée qui s'annonce calme. Il croise Jenny lorsqu'il va se promener sur la plage le soir venu. Il s'excuse de ne pas l'avoir appelée car il a du sommeil à rattrapper. Lorsqu'il rentre à l'hôtel à l'heure du dîner, il entend des cris en provenance de la cuisine. Il y trouve Maggiorino qui installe le buffet du soir pour les employés.
- Tu es en avance petit  ! Sers-toi, j'ai fait des pizzas, pour une fois, vous mangerez chaud  !
- Merci, c'est gentil. Au fait, je voulais te demander... Euh, il ne t'est pas arrivé des choses bizarres ces derniers temps  ?
- Ici, c'est tous les jours que des choses bizarres arrivent. Il ne faut pas avoir peur, ce ne sont que des blagues.
- Mais des blagues de qui  ?
- Tu n'es pas au courant  ? demande-t'il en s'asseyant à côté de lui, soudain un peu inquiet.
- Au courant de quoi  ?
- Le vieux t'a bien demandé si tu es au courant des bizarreries de l'hôtel  ?
- Oui, mais je pensais qu'il était juste vieux et dans un sale état dans un coin paumé...
- Je reviens  !
Un peu inquiet, l'adolescent le voit quitter la pièce en courant. Il finit de manger sa pizza avant qu'elle ne refroidisse. Le cuisinier revient bientôt, deux canettes de bière sous le bras.
- Tu ne dis rien au vieux surtout, je ne suis pas censé avoir ça dans ma chambre, hein  ? Tiens  !
- Je ne connais pas cette bière, c'estquoi  ?
- Une bière de chez moi, mon cousin est venu pendant mes congés, il me les a apportées.
Le cuisinier attend qu'ils aient vidé la moitié de leurs cannettes en parlant de tout et de rien avant d'aborder la question de l'adolescent.
- Tu connais la réputation de cet hôtel  ?
- Il est vieux  ? Sur une île perdue  ?
- Et pourquoi tu crois que les gens viennent  ?
- Parce qu'il n'y a que deux hôtels sur l'île  ? répond-il.
- Pas tout à fait. Tu as peur du surnaturel  ?
- Je n'y crois pas du tout, ce sont des contes pour les enfants.
- Non, les fantômes existent et cet endroit est hanté et c'est pour ça que les gens paient une fortune pour venir dans cet hôtel délabré. Et plus tu les ignores, plus ils vont s'acharner sur toi. Sois gentil avec eux et ils le seront avec toi.
- Sérieux  ?
- Oui.
- Personne ne te l'a dit  ? Tu n'as parlé à personne des choses bizarres que tu as vues  ?
- Non, je n'ai pas osé, je pensais devenir fou. 
- Et ne t'inquiète pas, les fantômes sont gentils si tu es gentil et poli avec eux, ils détestent être ignorés.


Extrait du journal d'Ophélien
J34
Au fond, je le savais. Mais une part de moi refuse de croire à ces choses. Non, ça n'existe pas, c'est une blague, quelqu'un me fait des blagues... J'espère car ce serait pire.


  Le lendemain, durant la matinée, Ophélien décide de mettre de l'ordre dans le bureau pour s'occuper. Soudain, il entend des cris provenir de l'extérieur. Il se précipite dans la cour mais elle est déserte.
- C'est une blague  ! Ou je deviens fou ou j'ai rêvé ou cet endroit est vraiment hanté  ? Mais c'est impossible. Et si Maggiorino m'avait fait une blague  ? Il semble gentil avec moi mais tout de même...
Malgré les coupures d'internet et la connexion particulièrement lente, Ophélien parvient à se connecter sur le site internet de l'hôtel. Sur la page d'accueil, il ne voit rien qui l'interpelle en particulier. Alors qu'il passe rapidement en revue le site, il tombe sur un encart qui lui apprend que l'hôtel est habité par des esprits facétieux.
- Des esprits  ?
Ophélien, incrédule lève les yeux de son écran et il inspecte le hall du regard. Tout est calme et silencieux. L'adolescent déglutit et il s'assied sur sa chaise pour relire posément les lignes qui l'intriguent.
«  L'hôtel est réputé hanté depuis le XVII ème siècle, voire avant, par plusieurs fantômes innofensifs mais blagueurs. De plus, leur présence crée des dysfonctionnements électriques, dans le circuit d'eau et dans la régulation de la température. L'état de conservation de l'hôtel renforce l'impression d'être hors du temps dans un monde parallèle...  ».


Extrait du journal d'Ophélien
J 35
Hanté  ? L'hôtel serait hanté  ? Je suis fou ou trop imaginatif ou il y a vraiment autre chose  ? J'ai besoin de cet argent pour réaliser mon rêve mais si je suis courageux et si j'arrive à prendre des photos par exemple, je pourrai les revendre et devenir riche. Je suis à la moitié de mon contrat, il serait dommage d'abandonner maintenant.


  Durant le reste de la journée, l'adolescent recense ce qui lui est arrivé depuis le début de son contrat et il se demande si cette histoire ne serait pas vraie. Cette hypothèse répond à de nombreuses questions mais il ne s'en satisfait pas. La curiosité devient plus forte que sa peur et il décide de mener l'enquête à la fois pour passer le temps et pour ne pas perdre cette occasion de monnayer des clichés révélateurs. Il sait que s'il ne va pas au bout de son contrat, il peut dire adieu à son tour du monde car il n'aura sans doute pas le courage de partir.


  Soudain glacé, Ophélien hésite avant de sortir sur le perron pour prendre le soleil. Un peu réchauffé, il hésite à parler de sa découverte à son patron. Mais à quoi bon, puisqu'il ne lui en a rien dit lui-même. Même s'il a fait quelques allusions à la situation, il n'a jamais été clair avec lui. En colère, l'adolescent reprend son poste et il se replonge dans sa bande dessinée pour ne pas penser à ce qu'il vient de découvrir. Plusieurs fois, il lui semble entendre des bruits de pas résonner dans le hall mais il ne voit rien et il n'ose pas intervenir. Une sueur glacée le met mal à l'aise mais il se reprend. Il a survécu jusqu'ici sans savoir, il peut bien continuer jusqu'à la fin de son contrat.


Deux heures plus tard, pendant lesquelles seuls deux clients sont venu le solliciter pour lui demander où ils peuvent acheter des cigarettes et où manger, il termine sa journée avec soulagement.
- Ophélien, vous avez fini votre journée  ! dit Monsieur Sutingocni en se plantant devant lui.
- Hein  ?
- Vous allez bien  ?
- Euh oui... Dites, cet endroit est vraiment hanté  ?
- Bien sûr, quelle question  ! Vous l'ignoriez  ?
- Oui, vous auriez dû m'en parler lors de l'entretien  ! dit-il en s'emportant.
- Pardon, je ne pensais pas que vous ne seriez pas allé sur le site de l'hôtel, d'ordinaire, les employés viennent pour cela. Les fantômes ne sont pas méchants, juste un peu farceurs, c'est tout. Voulez-vous arrêter  ? Je ne vous cache pas qu'il me sera difficile de vous remplacer car la saison est avancée.
- Non, non, je n'ai pas le choix, non plus.
- Ah oui, votre tour du monde. Ne vous inquiétez pas, les fantômes ne vous feront aucun mal si vous restez poli avec eux et riez de leurs blagues. Ils ne sont pas méchants, ils ont seulement besoin de se sentir encore un peu vivants, vous comprenez  ?
- Je crois.


  Le soir venu, l'adolescent dort peu, il épie tous les bruits de la nuit jusqu'à ce qu'il s'endorme épuisé. Le lendemain, il se réveille en retard et la journée se passe sans encombre. En fin de journée, il va voir Maggiorino en qui il a confiance.
- Merci de m'avoir dit pour les fantômes, je ne sais pas si je vais rester toute la saison.
- Tu as signé un contrat et puis, cet endroit n'est pas si mal, tu sais  ? C'est un travail normal mais il se passe juste des choses bizarres de temps en temps. Il suffit de les ignorer, tu n'as pas à en avoir peur. Jusqu'ici, ils t'ont fait des blagues mais pas vraiment de mal, non  ?
- Tu as raison.
- Tout dépend de la manière dont tu considères les choses...


  La journée se passe sans incident notable et lorsqu'Ophélien se décide à aller se coucher, il remarque par la fenêtre de la salle de bain que c'est la pleine lune. Des ombres mouvantes courent dans le jardin et malgré sa peur, il ne peut se retenir de vouloir en savoir plus. Il quitte sa chambre, secoué de frissons, en songeant que ce ne sont que des fantômes. Le décor de bois sombre et les fenêtres au verre épais et trouble ne laissent filtrer que peu de lumière. Par la fenêtre, il ne voit rien et il retourne dans sa chambre tenter de dormir.


   Le lendemain, Ophélien se réveille après une nuit paisible malgré les choses qu'il lui a semblé voir. Mais il n'est pas sûr de les avoir vues et il les a rapidement chassées de son esprit. Il repense à ce qu'il a vécu depuis son arrivée mais il ne parvient pas à tout se remémorer à cause d'un trop plein d'émotions qui le submerge. Il se demande s'il est victime d'une blague ou du hasard, voire des deux. Il profite de s'être levé assez tôt pour traîner à se préparer et avoir le temps de prendre son petit-déjeuner. Gourmand comme à son habitude, il ne résiste pas aux mini kouignn-amann qui l'attendent encore chauds sur le buffet. Même s'il se sait pas raisonnable, il se sert largement et il complète d'un peu de salade de fruits pour se donner bonne conscience.


   A peine arrivé à son poste de travail, il croise monsieur Sutingocni qui lui dit bonjour avec son amabilité coutumière. A plusieurs reprises, il entend des bruits de pieds nus courir dans le hall mais il ne voit rien. Tétanisé, il tente de se persuader que savoir qu'il y a des esprits ou des fantômes présente des avantages, il sait qu'il n'est pas fou et il a une explication aussi peu rationnelle qu'elle soit. Il ne se détend que lorsqu'il est sûr d'être parfaitement seul. Il n'a pas le temps de se perdre plus avant dans ses pensées car un client vient lui demander s'il peut prolonger un peu son séjour.
- Je ne sais pas comment cela se passe. Votre chambre est encore libre trois jours, je vais voir avec le patron. dit-il sans comprendre comme un client peut vouloir rester plus longtemps ici.


  Le gérant de l'hôtel arrive dès qu'il reçoit l'appel d'Ophélien et il lui explique que si la chambre est libre, il peut prolonger lui-même le séjour sur le logiciel. La facturation se fera automatiquement. Il doit seulement bien vérifier que la chambre est libre mais le logiciel lui signalera les doublons. Ophélien, le visage rouge de honte d'avoir dû faire venir le gérant pour régler une question aussi simple devant les clients finalise la réservation et la cliente le remercie avec chaleur de sa serviabilité. Il lui répond par un sourire forcé.
La journée s'écoule lentement, il guette la présence des entités mais il suppose qu'elles sont dans une autre partie de l'hôtel, ce qui l'arrange bien.
 
  Le lendemain, fatigué par ses nuits agitées, Ophélien peine à se réveiller. Incapable de se souvenir du mot de passe de l'ordinateur, il doit chercher dans ses notes. Il manque de se tromper plusieurs fois en renseignant des clients et il se trompe de chambre en accompagnant les uniques nouveaux clients de la journée à leur chambre.
- Je suis désolé, je me suis trompé d'étage. Il faut monter à l'étage supérieur.
- Ce n'est pas grave, cela arrive à tout le monde. disent les clients avec un sourire forcé.
Lorsque l'adolescent rejoint son poste de travail, il espère qu'ils ne se plaindront pas de son erreur à son employeur. Il remarque alors que des ratures ont été faites sur ses notes, il soupire et il les recopie en tentant de lire à travers la feuille pour retrouver les données perdues.


  Toute la matinée des portes et des fenêtres couinent dans le hall, ce qui met ses nerfs à vif. L'adolescent prend sur lui pour les ignorer mais il a trop mal aux oreilles pour se contenir longtemps.
- Silence  ! hurle-t'il à bout de nerfs en fin de journée.
Le silence se fait enfin et il peut respirer librement. Inquiet, il balaie la pièce du regard mais tout lui paraît calme. Il regarde l'horloge, il n'est que onze heures, il espère être tranquille pour le reste de la journée mais secoué, il décide de se rendre rapidement à la cuisine pour se servir un thé et apaiser ses nerfs mis à rude épreuve. Lorsqu'il revient, il commence une nouvelle aventure de son livre dont vous êtes le héros en sirotant son thé pour se changer les idées. Le hall de l'hôtel demeure calme et peu à peu, il se détend.
Le midi, il en parle au cuisinier qui l 'écoute avec attention.
- Tu as bien réagi, il faut souvent savoir être ferme avec eux.


Le reste de l'après-midi est ponctué d'incidents mineurs, ses crayons tombent à terre lorsqu'Ophélien se rend aux toilettes, le téléphone sonne à plusieurs reprises mais il n'entend qu'un bruit de respiration avant que le plaisantin ne raccroche et ses lacets sont noués ensemble à deux reprises ce qui manque de le faire tomber lorsqu'il se lève.


Extraits du journal intime d'Ophélien  :
J 38
Je deviens fou, je crois qu'il y a vraiment quelque chose. En effet, le silence s'est fait lorsqu'à bout de nerfs, j'ai demandé le silence. Je suis trop fatigué pour chercher à comprendre. Je suis en congés demain, ils seront bienvenus.