Il était une fois, un enfant qui vivait seul dans une forêt oubliée de tous. Depuis qu'il était en âge de se débrouiller seuil, il vivait ainsi, isolé de ses congénères parlant aux bêtes qui ne le craignaient pas et se nourrissant de baies et de champignons. Il vivait dans un vieil arbre creux veillé par un vieux hibou qui lui chantait doucement des berceuses. Un jour, la forêt brûla et l'enfant qui ramassait du bois à la lisière de la forêt ne put qu'assister impuissant au spectacle de son logis livré aux flammes. Il quitta les lieux immédiatement, certain que son lieu de vie enchanteur et ses amis avaient tous péri par cette sèche journée d'été. En plus, il marcha longtemps jusqu'à arriver à un modeste village qui lui était inconnu, quittant rarement la forêt.
Le brouillard coloré quitta la pièce et elle se retrouva seule. Elle referma la porte après s'être assurée que nul ne l'avait vue et elle entreprit de ranger la pièce, lavant ses ustensiles et enveloppant le cadavre dans une couverture épaisse. A la nuit tombée, elle sortit, l'enfant mort dans les bras et elle l'enterra dans la forêt qu'il avait tant chéri. Autour d'elle, les cadavres d'une armée prête à piller leur petit village gisait, morte.
- Ta mort n'a pas été vaine, mon petit. Une mort pour sauver des centaines de vies, ce n'est pas un prix si élevé, tu sais. Je suis profondément désolée mais si tu n'étais pas venu, j'aurais dû sacrifier un enfant du village, un enfant avec une famille, tu ne manqueras à personne. murmura-t'elle en arrivant à la lisière de la forêt. Dans un fossé, la sorcière fit une couche de feuilles mortes où elle déposé l'enfant mort avant de le recouvrir de feuilles mortes en murmurant des prières dans une langue inconnue des profanes. Elle quittait les lieux lorsqu'un grondement la fit se retourner, en alerte. Les dents du loup la mordirent à la jambe alors qu'elle tentait de fuir et elle vit les yeux des bêtes qui l'entouraient briller autour d'elle.
26112020