mercredi 19 avril 2017

Nanowrimo Novembre 2016: Le clan des brumes

Autrefois, dans mon village, on croyait à l'existence d'un clan, nommé le clan des brumes. Ils avaient passé un pacte avec des sorciers et avaient acquis le pouvoir de se matérialiser dans la brume. Ils avaient oublié que pour se matérialiser dans la brume, il faut de la brume et que si le temps n'était pas à la brume, ils n'avaient pas de corps physique. Le sorcier s'était bien gardé de le leur dire. Depuis, ils pourchassent sans relâche ses descendants dont je fais partie.

Je ne sors jamais quand il y a de la brume, je me fie toujours au temps qu'il fait pour la prévoir. Jusqu'ici, j'avais réussi. Mais depuis quelques temps, il faut croire que leur colère a augmenté d'un cran et que ces deux millénaires à tenter d'assouvir leur vengeance sans succès n'a fait que l'attiser.

La brume du petit matin leur suffit pour se matérialiser, vous savez cette brume légère qui recouvre tout comme d'un manteau de givre. Oh, elle est légère, fragile mais j'ai vu plusieurs fois, les silhouettes de guerriers armés se matérialiser devant moi prêts à frapper.

Au début, je me ne suis pas posé de question et j'ai seulement pensé qu'ils avaient gagné en force après ces siècles passés dans les ténèbres. Mais aujourd'hui, je crois cette longue attente a rendu cette colère dévorante.

L'autre jour, alors que je prenais un bain, je les ai vu commencer à se matérialiser dans la vapeur d'eau. J'ai aussitôt ôté la bonde et fait couler de l'eau froide pour chasser la vapeur d'eau. Je ne vous mentirais pas, j'ai eu la peur de ma vie en voyant ce couteau arriver sur moi.

Aujourd'hui, le brouillard est plus épais que jamais, un brouillard à couper au couteau. Il est presque palpable et s'insinue par la cheminée dans mon habitation. Je suis monté dans ma chambre tandis que la brume emplissait ma maison toute entière. Je sais qu'ils arrivent, aussi je laisse une trace de mon histoire pour que le monde sache qu'il n'est pas bon de taire à autrui le prix à payer pour ses actes. Je suis le dernier descendant de ma famille, je vais payer pour mes ancêtres. La brume commence à s'insinuer sous ma porte. Je vous dis adieu !