mercredi 1 mars 2017

Les contes cauchemardesques de la forêt: Céder au chant de la sirène


  La sirène se réchauffe aux chauds rayons du soleil estival en peignant ses longs cheveux de feu. Elle chantonne doucement pour elle-même, bercée par le bruit de la mer. Le vent caresse sa peau blanche et joue dans ses cheveux mouillés qui sèchent lentement. La créature marine savoure la quiétude de ce moment de calme : hier, la mer était en furie, la tempête faisait rage, l’orage grondait au-dessus de sa tête et la folie de l’océan était meurtrière. Au matin, son environnement avait retrouvé son calme habituel.

  Le silence est brisé par un navire qui avance vers la sirène, toutes voiles dehors. Elle le regarde, fascinée par cette structure de bois à la ligne élégante. Des marins la montrent du doigt avec des rires et des cris, la sirène les regarde s’agiter sur le pont du navire. Elle chante à pleins poumons pour qu’ils l’entendent ; longtemps, elle lance vers le ciel des chants qui parlent de mer et de nature sauvage sans quitter le navire des yeux. Les voiles repliées, il attend qu’une vague l’emporte au loin tandis que la sirène chante encore et encore de sa voix cristalline.

   Enfin, les voiles se déploient, ailes blanches qui emportent le navire vers d’autres horizons. La sirène soupire de soulagement, son chant les a fait fuir.