Un jour d'été, Eglantine-Roselis s'ennuie tandis qu'elle se promène
dans la bois proche de sa maison. Elle rêve en voletant par-ci
par-là en sentant les fleurs en ce jour de printemps. Curieuse comme
toujours, elle voit devant elle un terrier qui lui est inconnu. Elle
se dit qu'il n'est pas prudent de visiter un trou dans le noir quand
on est seule, sans arme et que l'on mesure dix centimètres mais la
curiosité l'emporte. A pas timides, elle avance les bras devant elle
dans le noir.
Il n'y a rien devant elle et elle se dit qu'elle est stupide de
perdre son temps à cette exploration. Qu'espère-t'elle donc
trouver ? Un trésor ? Elle risque de ne trouver que des
ennuis. Dans le noir, elle écoute mais elle n'entend rien. Pas
rassurée, elle se retourne vers l'entrée pour s'assurer qu'elle
peut sortir en cas de problème.
Elle continue à avancer mais s'arrête quand il lui semble entendre
un bruit de pas rapides. Elle écoute mais n'entend rien. Elle se
décide à continuer à avancer, elle se dit que s'il lui arrive
quelque chose, elle sera vraiment stupide d'avoir tenté cette
exploration qui n'a certainement rien d'intéressant.
Dérangée par la petite fée, elle attaque et cherche à la mordre.
Horrifiée, Eglantine-Roselis sent un courant d'air, c'est
l'extérieur, la liberté, le salut et elle court de toutes ses
jambes vers la sortie en jetant des cailloux qui jonchent le sol
derrière elle. Elle vole de toute la force de ses ailes quand elle
se dit que ce serait un bon moyen d'échapper à un animal terrestre
quel qu'il soit. Dans sa panique, elle n'y avait même pas pensé !
Le bruit derrière elle se fait plus proche, on la suit de plus près
que tout à l'heure mais heureusement la caverne est en ligne droite
et ne présente pas de coude. Enfin, la petite fée est dehors et
elle voit avec horreur une tégénaire de dix centimètres. Elle se
gourmande quand elle se rend compte qu'elle a dérangé une énorme
araignée qui aurait pu la mordre. Quelle imprudence mais en même
temps, quelle aventure ! Eglantine-Roselis ne se rassure tout à
fait que quand elle voit l'énorme araignée rentrer dans son antre.