La
biche, court, affolée à travers bois et prés. Elle s'est assoupie
et n'a pas trouvé son petit à son réveil. Il est hardi et curieux,
il a pu se noyer dans la rivière ou se perdre dans les bois. La
biche appelle son faon qui ne répond pas, elle hume le vent mais son
odeur n'y flotte pas. A travers les bois, elle court, le cœur
battant, elle ne le voit pas dans les clairières ou les buissons. Il
était pourtant à quelques pas d'elle, regardant autour de lui,
plein d’émerveillement.
Le
soir tombe, elle ne le trouve pas. Elle regarde à la ronde, mais il
n'est pas là. Épuisée par sa longue course, elle rejoint l'endroit
où elle l'a laissé ce matin. Le petit faon est couché en rond, au
milieu de la clairière, il rêve à la longue course merveilleuse
qu'il a faite dans les bois. Rassurée, la biche se couche près de
lui et lui murmure à l'oreille : Tu m'as effrayée, ne pars pas
si loin. Elle écoute les bruits de la forêt paisible, son refuge
qui n'était que dangers pour son cœur affolé tout à l'heure est
redevenu porteur de paix.