mardi 10 janvier 2017

La complainte de l'optimiste

Même quand le bateau prend l'eau,
Je regarde où il le faut,
Là où l'herbe est plus verte
Et où le vent entre par la fenêtre ouverte.

Vous me rappelez mes manques,
Je ne les vois que comme des buts à atteindre
Mais les choses qui me rendent heureuse, je les planque
Dans mon cœur, je fais ce que j'aime pour ne pas m'éteindre.

J'ai l'air de ne pas me battre,
Mais c'est juste que je n'y pense que quand je m'attelle à la tâche ;
Sinon, je craque
Et je n'ai plus la force d'avancer. Alors qu'on me lâche.

J'ai la tête pleine de musique et de mots ;
Pour faire pencher la balance, je me bats ;
Mais j'admire le soleil, la lune et les oiseaux ;
Plutôt que de pleurer car la balance ne penche pas vers moi.

Mon air détaché
Etouffe mes plaintes
Et mes espoirs déçus, mais pas abandonnés ;
Je me résigne à laisser mes rêves à regret ; alors je feinte.

Mais j'espère toujours, tous les jours
Que la roue tourne en ma faveur
Et que ce trop long détour
Me mène vers le bonheur.

Alors, mes espoirs en bandoulière,
Je me délecte de la vue
Des nuages, des fleurs et des pierres,
J'aurais profité de ce nouveau jour vécu.