vendredi 2 décembre 2016

A chaque saint, sa chandelle.

Un jour, lors d'une promenade, je tombais sur une ravissante chapelle qui luisait sous le soleil. L'air automnal était doux, il n'y avait pas un souffle de vent, pas un bruit dans le bois et pas âme qui vive dans les environs. Pas un oiseau ou un écureuil, rien que le silence et la solitude.

Intrigué car je connaissais bien ce bois mais que je n'avais nulle connaissance de cette chapelle, j'entrais dans le lieu saint. Il y avait des chandelles... partout, tout autour de moi. Emerveillé, je tournais sur moi-même tandis que mes chaussures claquaient sur le sol de l'église en un son qui montait jusqu'à la voûte. Je ne comprenais pas d'où venaient ces chandelles. Je les regardais attentivement et je me rendis compte que chaque représentation de saint posée sur le sol dallé avait sa chandelle plus ou moins longue posée à côté. J'en déduisis que la longueur de la chandelle qui était liée à la brillance de la flamme représentait certainement la ferveur du culte qui lui était rendu.

Je flânais quelques temps entre les statues de saints et j'en repérais quelques uns qui m'étaient familiers : sainte Marie, saint Joseph, sainte Anne entre autres. Je restais de longues heures dans ce lieu apaisant et magique à prier le ciel, la terre, les arbres alentours ou je ne sais trop quoi. Je ne me souviens plus à quoi j'ai pu penser assis en tailleur au milieu de ces chandelles allumées.

J'en ressortis apaisé alors que le jour déclinais. J'y suis revenu maintes fois, mais jamais, jamais je n'ai retrouvé cette chapelle illuminée. 


A chaque saint, sa chandelle. (proverbe Français) (Tout le monde veut être libre de jouir de ses droits)