Un
jour qu'Eglantine-Roselis était allée se promener dans la forêt,
elle trouva un intrus qui avait pris possession de sa maison. Un
rouge-gorge a trouvé que sa maison ferait un nid douillet pour sa
nichée. La fée se trouve bien embêtée, elle est si petite qu'elle
ne voit pas comment elle pourrait bien chasser l'indésirable qui
tranquillement commence à faire son nid. Il apporte des brindilles
et des bouts de bois qu'il installe au milieu de sa maison.
Eglantine-Roselis
tape du pied, crie et s'énerve mais l'oiseau lui crie dessus et
tente de lui donner des coups de bec. La fée réfléchit. Il y a
bien Riagal, le chat de la maison qui pourrait le faire fuir mais
elle ne voit pas comment l'attirer par ici. Et même s'il a déjà
trouvé sa maison, l'a reniflée puis s'en est désintéressé, elle
ne trouve pas que ce soit une très bonne idée que de lui indiquer
sa cachette, on ne sait jamais.
Dépitée,
elle décide de prendre une mince branche toute en longueur et de
tenter de piquer l'oiseau pour le faire fuir, elle ne réussit qu'à
manquer de se voir blesser par les coups de bec furieux de l'oiseau.
Elle réfléchit : lui lancer des pierres aura le même effet.
Il a cassé sa porte qu'elle devra réparer une nouvelle fois donc en
mettre une nouvelle plus solide ne l'arrêtera pas !
La
seule idée qui lui reste est dangereuse : elle compte utiliser
le feu. Elle commence par aller au lac humidifier des petites
branches qu'elle place en tas près de la porte d'entrée mais un peu
à l'écart. Il ne faudrait tout de même pas la faire brûler !
Elle allume le feu qui commence à faire de la fumée, épaisse, elle
emplit bientôt totalement la petite maison. Furieux, l'oiseau sort
en piaillant, il s'envole loin du nid qu'il avait trouvé. Soulagée,
Eglantine-Roselis nettoie sa petite maison ce qui lui prend tout
l'après-midi et place une nouvelle porte qu'elle espère plus
solide.
L'écrivain
de sa fenêtre a bien vu que de la fumée s'élevait du fond de son
jardin. Intrigué, il s'apprête à aller voir ce qui se passe mais
il n'y a plus rien quand il revient. Il a dû rêver...